À propos

À la fin du XIXème siècle, Paul Otlet et Henri La Fontaine fondent le Mundaneum, parfois appelé "l'Internet de papier", une initiative pour organiser et centraliser les connaissances mondiales. En 1934, Otlet publie son Traité de documentologie dans lequel il décrit une nouvelle manière de gérer les documents. Otlet souhaitait rendre les documents facilement accessibles pour tout le monde en proposant une meilleure gestion informationnelle.

En ce début de XXIème siècle, à l'heure où le nombre de documents en ligne explose sur le Web, ce défi est toujours d'actualité. D'une part, les outils pour la recherche d'informations restent incapables, malgré les nombreuses innovations, de gérer efficacement la masse documentaire numérique. D'autre part, les études sur les impacts psychologiques, sociaux et économiques des technologies de l'information en général, et d'Internet en particulier, ne sont pas suffisamment intégrées pour fournir un véritable contexte d'interprétation aux internautes.

Créé en 2010 par le Dr. Pascal Francq, le Paul Otlet Institute est une organisation sans but lucratif qui tente de relever ces défis informationnels. Il souhaite développer des projets de recherche pour améliorer les outils de traitement d'informations, et proposer des programmes d'enseignement à destination des internautes et pour mieux former les chercheurs et les ingénieurs de demain aux nouveaux enjeux posés par la massification des informations disponibles sur Internet (en particulier sur le Web).

Actuellement, ses efforts de recherche principaux se matérialisent dans le projet GALILEI qui propose une approche cohérente et intégrée de la gestion informationnelle, dont une implémentation logicielle sous forme de logiciels libres.

Le Paul Otlet Institute souhaite également créer des enseignements autour des technologies de l'information. Ceux-ci viseraient non seulement l'organisation de formations spécialisées à destination des informaticiens et des ingénieurs, mais également la mise sur pied de programmes d'éducation et la production de contenus pédagogiques à destination des citoyens (notamment les plus jeunes internautes).

Publier les résultats scientifiques a toujours été une activité centrale de la communauté académique. L'objectif est de confronter ses idées avec celles de ses pairs tout en fournissant les informations nécessaires à la reproductibilité des expériences. Lorsque les sciences informatiques émergent à la fin des années 1950, les chercheurs partageaient naturellement le code source de leurs programmes comme une manière de publier leurs résultats de recherche. En sortant du cadre strictement académique, cette idée conduira aux logiciels libres et open source (tels GNU/Linux).

La recherche en sciences informatiques s'est progressivement structurée, entraînant l'organisation de nombreuses conférences et la création de multiples journaux scientifiques. Les chercheurs commencèrent alors à ne publier leurs résultats que sous forme papier. Si la publication d'articles scientifiques reste une pratique importante, ne pas diffuser les codes sources constitue un frein important à la recherche scientifique (les expériences deviennent difficilement reproductibles) et à l'innovation (on constate des délais importants avant que des technologies imaginées par des chercheurs intègrent les outils des utilisateurs, alors même que la nature immatérielle de l'informatique devrait faciliter ces transferts). De plus, les délais, parfois très importants, observés avant qu'un article soumis soit finalement publié entravent quelque peu le bon fonctionnement de la communauté scientifique en informatique.

Le Paul Otlet Institute promeut des pratiques scientifiques renouant avec celles des premiers chercheurs en sciences informatiques. Une de ses priorités est notamment la publication de ses résultats de recherche sous forme de logiciels libres. Parallèlement, il lance WikiCS, une tentative de système d'information hypertexte pour ses projets de recherche intégrant aussi bien les aspects théoriques (sous forme d'articles en ligne) que la documentation technique.

Pour relever les défis qu'il s'est fixé, le Paul Otlet Institute recherche des fonds pour financer ses projets de recherche et développer ses programmes d'enseignements.

Si vous souhaitez soutenir le Paul Otlet Institute, ou un de ses projets en particulier, n'hésitez pas à nous contacter.